Les visages de la manifestation du 26 janvier
- Paola Guzzo
- 27 janv. 2021
- 2 min de lecture
PORTFOLIO - Enseignants, étudiants et infirmières scolaires, le monde de l'éducation a battu le pavé pour réclamer un retour en présentiel, et protester contre les réformes du gouvernement.
Emmanuelle, étudiante dans le paramédical

Munie de sa pancarte, Emmanuelle est venue demander le retour en présentiel pour les étudiants. Elle s'inquiète pour son diplôme et alerte sur la précarité étudiante. "On n'est pas considérés par le gouvernement. Moi je vais soigner des gens et j'ai l'impression que mon diplôme est mis à l'écart, tous nos cours sont perturbés donc c'est compliqué. Et puis je pense à tous ceux qui ont des problèmes financiers. Les restaurants universitaires sont fermés, et faire des courses pour chaque repas, ce n'est pas forcément possible pour tout le monde."
Marius, étudiant en sciences politiques à Saint-Germain-en-Laye

Marius, comme Emmanuelle, veut retourner en cours. "Je suis venu pour que le gouvernement entende enfin les étudiants. Je milite pour une ouverture raisonnée des facs ! Je pense qu'il y a un entre deux à trouver entre un distanciel total et tout rouvrir. On pourrait imaginer des roulements. Il faut que le gouvernement se mette enfin à table avec les syndicats."
Une lycéenne

Après avoir bloqué son lycée dans la matinée, la jeune femme de seconde a filé à la manifestation pour demander un plus grand respect des règles sanitaires dans les lycées. "C'est compliqué, on est en présentiel un jour sur deux, d'accord on comprend un peu moins bien en distanciel mais ils veulent remettre les terminales en classe entières et ça, ça ne va pas, par rapport au Covid. En plus j'ai l'impression qu'on nous cache qu'il y a des cas, alors qu'on est possiblement cas contact !"
Anne, infirmière scolaire

Avec ses collègues, elle est allée manifester contre la loi 4D qui prévoit de décentraliser les infirmières et infirmiers scolaires au niveau du département. "On a passé un concours pour l'éducation nationale, on veut rester dans nos établissements scolaires ! Nos jeunes vont très mal en ce moment, on intervient pour des drames, il faut qu'on soit là parce qu'ils ont besoin de nous.
On est venu nous chercher pour faire des dépistages massif dans les établissements, à l'heure de la vaccination on aura encore besoin de nous, et puis on va nous jeter comme des malpropres."
Professeure documentaliste

Cette professeure est dans la rue pour demander que la prime informatique soit aussi versée aux documentalistes des CDI (centres de documentation et d'information, dans les lycées). "Notre coeur de métier c'est EMI, l'éducation aux médias et à l'information, nous avons besoin d'un équipement informatique ! Je suis jeune prof, je n'ai pas l'argent pour m'acheter un ordinateur donc chez moi je ne peux pas travailler dans des conditions correctes. On n'a pas eu cette prime parce qu'on n'est pas "devant des élèves" sauf que les élèves je les accueille en permanence et j'ai cours avec eux au moins 5 heures par semaines. Donc on est bien en colère".
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