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400 000 marins toujours bloqués en mer en raison de la pandémie

Dernière mise à jour : 20 janv. 2021

La crise sanitaire et ses restrictions empêchent l’arrivée de plusieurs bateaux dans les ports, menaçant sérieusement l’approvisionnement de marchandises. Plusieurs organisations internationales demandent une relève de ces travailleurs à la dérive.


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“Une violation des droits de l’Homme” : c’est en ces termes que l’ONU évoque le blocage en pleine mer de 400 000 marins. En cause, la situation sanitaire liée à la pandémie de coronavirus et la fermeture de plusieurs ports. Plusieurs marins sont en mer depuis 20 mois, alors que les normes internationales du travail fixent un maximum de 11 mois. Certains se sont même jetés à la mer ces derniers mois.


La voie maritime permettant l’approvisionnement de nourriture, de médicaments et de produits énergétiques, tous types de navires commerciaux sont concernés, notamment les porte-conteneurs et même les plateformes pétrolières. L’ONU demande ainsi aux entreprises concernées par le phénomène d’enjoindre les états de mettre en œuvre un changement d’équipage dans de bonnes conditions sanitaires. “Cette situation empêche les professionnels du secteur maritime de gagner leur vie ou de rentrer chez eux”, estime ainsi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. La fédération Nautilus avait lancé une campagne pour ramener les marins sur terre pour Noël, en vain.


Le 13 novembre 2020, la France a obtenu la mise en place d’un relevé des données mondiales portuaires. L’objectif : faciliter la relève des équipages. De leur côté, les organisations internationales et les compagnies maritimes militent pour que les marins soient consacrés “travailleurs essentiels”, ce qui les dispenserait de visa et permettrait d’accélérer les procédures. Plusieurs protocoles ont également été mis en place pour assurer la sécurité des débarquements. Quinze pays ont ainsi ouvert leurs côtes aux navires concernés. Car au-delà de la bonne marche du commerce mondiale, la fatigue des marins menace la sécurité de la navigation. Une sorte de confinement marin.


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