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Au Royaume-Uni, l’industrie de la pêche souffre du Brexit

Dernière mise à jour : 21 janv. 2021

Depuis l’entrée en vigueur du Brexit le 1er janvier 2021, les pêcheurs britanniques sont contraints à de nouvelles démarches administratives pour transporter leur marchandise dans l’Union européenne. Des mesures qui prennent du temps et mettent en péril leurs produits et donc leur survie.


Illustration d'un pêcheur en difficultés. @Pixabay

Réalisé avec l'AFP C’était une des grandes craintes des négociations : le Brexit ne facilite pas la tâche des pêcheurs. C’est donc en camion que les pêcheurs écossais ainsi que d’autres de l’industrie des produits de la mer ont manifesté hier à Londres, accusant le Brexit d’entraver leur travail.


"Des camions de pêcheurs à Westminster le lundi 18 janvier 2021"


Ce sont plus précisément les nouvelles formalités administratives pour passer la frontière européenne qu’ils mettent en cause, dénonçant « des montagnes de paperasse » qui nuisent à la qualité de leur production, selon l’AFP. Les produits frais ne peuvent en effet pas attendre plusieurs heures sans être affectés, soulignent les professionnels en colère. C’est d’autant plus vrai pour les crustacés, indique Allan Miller, le directeur général de la compagnie écossaise d'exportation de fruits de mer AM Shellfish, qui craint des « coûts astronomiques. » « Le moindre changement peut faire toute la différence sur un trajet hebdomadaire avec des crustacés vivants », explique-t-il. Un stress permanent difficile à supporter.


« Un gouvernement qui détruit l’industrie des fruits de mer »

Pourtant très majoritairement pro-Brexit, les pêcheurs britanniques déchantent. Eux qui pensaient se libérer d’un carcan européen jugé trop contraignant, se retrouvent noyés sous les nouvelles règles de l’accord. Fustigeant « un gouvernement incompétent (qui) détruit l'industrie des fruits de mer », ils réclament des aides concrètes et des aménagements. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson explique « comprendre [leurs] frustrations et [leurs] inquiétudes » mais assure qu’il s’agit de « problèmes de démarrage » aggravés par la crise du covid. À cet égard, il pointe notamment du doigt les certificats sanitaires que les professionnels du secteur doivent désormais présenter pour pouvoir entrer sur le territoire européen. Un contexte difficile qui risque de perdurer.

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